jeudi 22.09.2011, 05:06 - La Voix du Nord
On connaît en général La Loisne sous le nom d'« Usine de Barlin de la Société des ciments français ». Pourtant
, combien savent que les terrains et les installations étaient situés sur le territoire... d'Hersin-Coupigny ? C'est l'un des sujets évoqués lors de l'exposition consacrée à la cimenterie, ce week-end à la salle Agora. Une rétrospective du début de l'exploitation de la colline jusqu'à la cessation d'activité, en 1991, grâce aux membres du Comité historique et aux anciens de la cimenterie.
Documents, photos, articles de presse, comptes-rendus de la municipalité et témoignages retracent l'épopée de l'exploitation de la colline. Avant de fabriquer du ciment, la société de matériaux de construction avait été constituée en 1917 pour les besoins en chaux des puits de mines de la compagnie de Vicoigne Noeux et Drocourt. « On a exploité, près de l'ancienne fosse 9, la chaux hydraulique puis un ciment artificiel dénommé Portland », précise Marie-Thérèse Delengaigne, présidente du comité historique.
L'usine à ciment a démarré en 1922. En 1924, elle produit 95 000 tonnes et un million en 1971. La preuve de l'évolution des techniques d'extraction des roches nécessaires à la fabrication du ciment. En 1927, le calcaire est extrait avec la première pelle à vapeur. Jusqu'en 1966, la carrière est exploitée avec des pelles qui laissent ensuite la place à des bulldozers et des scrapers.
La Loisne tournait après la guerre avec trois fours de 60 m de long, alimentés avec du charbon, puis avec du fuel lourd et du gaz naturel. Le ciment était exporté dans plusieurs pays et 350 personnes travaillaient à la cimenterie, dont près d'un tiers habitaient dans la commune. Michel a intégré La Loisne comme ouvrier de nettoyage pour finir contremaître, « J'ai commencé à 17 ans, après avoir travaillé trois ans à la mine. J'ai démissionné des Houillères suite à l'accident mortel de mon camarade. Il avait aussi 17 ans. » Il a été muté à Rombas, en Moselle, en 1991, à la fin de l'exploitation de la colline. L'acte de naissance du centre d'enfouissement des déchets.
L'exposition recelait d'autres témoignages, comme celui recueilli auprès de Marcel Waroquet. En 1940, il y avait des baraquements pour les prisonniers russes, puis allemands. « Ils ont même servi à héberger des familles après la guerre », se souvient un participant. •
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vendredi 23.09.2011, 05:06
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jeudi 22.09.2011, 05:05
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