Réf : L'Écho du Pas-de-Calais n°30 Février 2002 Au temps des Gaulois, toute la région était, paraît-il, couverte d'une immense forêt qui portait le nom de Busnetti... Au fil des siècles, l'agriculture, l'urbanisation, l'industrialisation, la modernisation l'ont taillée en pièces, ne laissant debout et pour seul témoin que le bois de Saint-Pierre. Situé sur les contreforts des collines de l'Artois, à la frontière entre le pays minier et le Ternois, cet îlot de verdure s'est acoquiné avec un petit terril qui disparaît au fil des années sous le manteau des arbres. L'ascension de ce mamelon qui se couvre l'été de fleurs exquises, ne demande pas beaucoup d'efforts et vaut par le point de vue dont on jouit sur la plaine des Flandres au-delà de Lillers, sur la chaîne des terrils au-delà d'Auchel et sur tout le vert pays d'Artois du côté de Nédon ou Amettes. En sortant du bois Le bois de Saint-Pierre peut être le point de départ de belles randonnées pédestres : celle de la vallée de Scyrendale qui conduit le promeneur jusqu'à Hurionville ; celle aussi de Saint-Lugle et Saint-Luglien* qui remonte vers Ferfay. L'une et l'autre proposent des paysages très variés, avec des passages dans les bois, dans les champs balayés par les vents, le long d'une ancienne voie ferrée et dans une vallée capricieuse qui réserve parfois quelques surprises. Le bois de Saint-Pierre, lui, est toujours là, en toile de fond, toujours prêt à accueillir le promeneur cherchant à s'abriter du lourd soleil d'été ou de la terrible bise d'hiver... Mais attention de ne pas se laisser surprendre par la nuit : il serait alors très facile de se perdre dans le dédale des sentiers qui s'approchent du terril, terrain de jeu privilégié des adeptes de course d'orientation, ou de rouler au fond d'un cratère qui s'est ouvert un beau jour de l'été 44, lorsque les alliés voulaient faire disparaître une rampe de lancement de V1 située non loin de là, dans le parc du château de Ferfay. Voilà qui explique les quelques hectomètres de pistes bétonnées et les abris creusés dans les rives de l'autre côté du bois... L'entrée n'est pas autorisée mais il n'est pas interdit de regarder